L'oculaire est un accessoire optique indispensable car c'est lui qui permet d'offrir une image observable en le plaçant au foyer d'un instrument astronomique. En fonction de la focale de l'oculaire (le nombre en mm inscrit sur celui-ci), nous obtenons un grossissement plus ou moins important. Plus le nombre sera petit, plus l’image sera agrandie. En suivant la formule "focale de l'instrument / focale de l'oculaire", on obtient la valeur du grossissement d'un oculaire par rapport à l'instrument utilisé.
Lorsqu'on arpente le ciel avec un télescope Dobson non motorisé, la meilleure façon d'améliorer le confort d'observation et d'utiliser des oculaires à champs large (entre 70° et 100°) afin que les cibles visées restent le plus longtemps possible dans le champ de vision, surtout avec de forts grossissements. Suivant ce principe j'ai étalonné ma gamme de la manière suivante: Erflé 42 mm (70°), UWA Astroprofessional 28 mm (82°), TS 20 mm (100°), Ethos 10 mm (100°), Ethos 6 mm (100°), et Ethos SX 3,7 mm (110°).
Les oculaires Ethos sont extrêmement coûteux, mais ils sont largement au dessus du lot en terme de qualité d'image, ils offrent une bonne neutralité des couleurs et une excellente transmission lumineuse. Avec un champ large de 100°, se sont de véritables fenêtre sur l'Univers, car il est difficile d'observer le bord de l'oculaire, ainsi l'observation est beaucoup plus immersive et plaisante.
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Deux oculaires offrant de forts grossissements: L'Ethos SX de 3,7 mm et l'Ethos de 6 mm
Les accessoires complémentaires :
Le correcteur de champ pour les Dobsons
Lorsqu'on observe avec des oculaires de grandes focales (20 mm et plus) sur des télescopes très ouverts (F/D de 3 à 4,5) comme c'est souvent le cas avec les Dobsons, nous pouvons observer une déformation des étoiles et un manque de netteté en progressant vers le bord du champ de vision offert par l'oculaire. C'est ce que l'on appelle le défaut de coma. Pour obtenir une image corrigée de ce défaut, il peut être intéressant d’investir dans un correcteur de champ comme le Paracorr de Televue. Cette pièce optique se glisse entre la sortie du porte oculaire au coulant 50,8 mm et l'oculaire. L'utilisation du Paracorr permet d'obtenir une image plane et nette, par contre il augmente un peu le grossissement obtenu.
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Le renvoi coudé pour les Schmidt Cassegrain
Cet accessoire s’utilise sur les instruments pour lesquels l’observation s’effectue par l’arrière, comme les lunettes, les Schmidt-Cassegrain ou les Maksutov. Les renvois coudés, qu’ils soient à miroir ou à prisme, renvoient la lumière à 90° et permettent d’observer confortablement même si on pointe au zénith. Personnellement j'utilise un renvoi coudé au coulant 50,8 mm sur mes Celestron 5 ,8 et 9, car il permet d'utiliser des oculaires à grandes focales comme les 40 mm et à grands champs (70°). Les télescopes Schmidt Cassegrain ayant de grandes focales, les oculaires de plus de 30 mm permettent d'obtenir des images moins grossies et permettent de couvrir de plus grandes surfaces du ciel, un paramètre à ne pas négliger en ciel profond si l'on veut observer des objets étendus.
Comme en observation du ciel profond chaque photon est précieux, je vous conseille de vous équiper d'un renvoi coudé "dielectrique" offrant une transmission lumineuse optimale de 98 à 99% du flux contre 92 à 93% pour les renvois coudés classiques.
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Deux renvois coudés diélectriques au coulant 31,75 mm devant et 50,8 mm derrière