Nouvelle tentative d'observation du massif pyrénéen du Canigou depuis Marseille ce 11 février au coucher de Soleil. Ces montagnes catalanes sont situées à 260 km de distance de la cité phocéenne, de l'autre côté du golfe du Lion. Sa vision est rendue possible par la réfraction atmosphérique qui redresse l'image de ces reliefs lointains au dessus de l'horizon. En fonction des conditions de pression et de température atmosphérique la chaîne du Canigou apparaît plus ou moins complète. Sa silouette est parfois étirée verticalement, parfois aplatie, on ne sais jamais trop à quoi s'attendre, çà fait partie du charme de ce challenge. Ce soir, le Soleil se couche à droite du massif, et c'est au moment où l'astre du jour s'est "posé" sur la Méditerranée que les sommets du Canigou et du Barbet sont furtivement apparus en ombre chinoise.

Avec le zoom du bridge Sony les sommets du Canigou (2785 mètres) et du Barbet (2745 mètres) sont bien visibles malgré les brumes qui nimbent l'horizon. Juste à gauche de l'éolienne centrale le Puig Sec (2665 mètres) apparaît lui aussi, mais il émerge très discrètement au dessus de la Méditerranée. On croirait voit des îles lointaines !

Aujourd'hui la vision du massif pyrénéen est malheureusement très incomplète, seuls les sommets les plus à l'ouest sont perceptibles, aucune trace du Tres Vents et du Roc Nègre. Nous pouvons facilement faire le rapprochement entre les silhouettes du Canigou et du Barbet présentées sur la carte ci-dessous et la vision obtenue sur l'image ci-dessus.

Lors de mes dernières observations du Canigou, le massif était encore observable après le coucher du Soleil. Mais ce soir ce n'est pas le cas, les sommets catalans se sont rapidement estompés et se sont noyés dans les nébulosités qui surplombent la mer. Du coup le spectacle a tourné court, mais le plus important c'est que nous ayons pu le voir, mission accomplie ! personnellement c'était ma 18ème observation réussie du Canigou, le palmarès commence à s'étoffer !

Avant de quitter le spot d'observation à la Batarelle haute, je prends le temps d'apprécier la beauté du fin croissant de Lune qui brille discrètement dans les lueurs du couchant.