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Namibie 2023 partie 1 : Voyage du Gamsberg au Namib
Ce jeudi 6 juillet 2023 marque le début d'une nouvelle aventure en terre australe, huit ans après mon dernier voyage au Chili. Cette fois-ci nous nous envolons vers la Namibie, un pays d'Afrique australe réputé pour ses paysages somptueux, sa faune sauvage et son ciel dégagé et sans pollution lumineuse. Durant les deux premiers jours de notre séjour la Lune est encore bien présente, de ce fait les périodes de nuit noire sont assez courtes et nous allons plutôt nous consacrer aux visites qu'à l'astronomie. Cela ne va pas m'empêcher d'exploiter les débuts de soirées en réalisant quelques images du ciel austral avec le Vaonis Vespera et le Sony A7s, mais pour les dessins du ciel profond je vais devoir attendre quelques jours.
Le jeudi 6 juillet
Avec mes compagnons de voyage nous nous lançons dans un long périple qui va nous faire transiter par Nice, Rome, Addis Abeba en Éthiopie et enfin Windhoek en Namibie.
Près d'un jour et demi de transport interminable, il n'y a pas à dire, le ciel austral çà se mérite !
Le voyage tant attendu s'effectue dans la bonne humeur, nous nous connaissons depuis longtemps et avec notre enthousiasme commun la longueur du trajet et les tracasseries des contrôles administratifs à répétition des aéroports sont vite oubliés.
Le vendredi 7 juillet
Nous arrivons en Namibie en début d'après midi, notre avion se pose sur une piste qui semble perdue dans la brousse. Une fois sortis de l’aéroport nous prenons possession de notre van de location, un véhicule huit places capable d'accueillir notre petit groupe de six personnes et dans lequel nous parvenons également à caser nos nombreux bagages.
Après un petit arrêt à Windhoek pour se ravitailler en eau et autres breuvages un peu plus relevés nous prenons la route en direction du massif du Gamsberg pour rejoindre notre premier lodge, Rooisand Desert Ranch. La Namibie semble être un pays où règnent les grands espaces sauvages, une fois sortis de la petite capitale nous ne croisons plus grand monde et la route goudronnée cède rapidement la place à des pistes terreuses et cahoteuses.
Bien que notre van soit équipé de pneus robustes nous progressons lentement et prudemment sur la piste car à la base il n'est pas taillé pour faire du tout terrain. Cela nous laisse tout le loisir d'admirer les paysages et certaines parties de la route nous offrent des points de vus somptueux ou la nature s'étend à perte de vue !
Nous avalons les kilomètres et les traces de présence humaine sont vraiment rares. Si l'on fait abstraction des clôtures qui bordent parfois les routes, la Namibie paraît presque vierge de toute civilisation. Nous surveillons avec inquiétude le Soleil qui commence à se rapprocher sévèrement de l'horizon. Nous sommes encore loin du lodge et la nuit ne va pas tarder à tomber. Et c'est au moment où la lumière décline que nous rencontrons furtivement les premiers animaux sauvages de notre séjour.
C'est l'hiver austral en Namibie, du coup la nuit tombe tôt. Initialement nous avions prévu d'aller jeter un coup d'oeil au télescope HESS (High Energy Stereoscopic System) sur le trajet qui nous mène à Rooisand mais le mauvais état de la piste et les formalités administratives à l'aéroport nous ont beaucoup ralenti et nous devrons nous contenter de l'observer de loin. Ces télescopes fonctionnant en réseau sont impressionnants, le plus grand est équipé d'un miroir mosaïque de 28 mètres. Ce dernier est bien visible en ombre chinoise dans les lueurs du crépuscule malgré la grande distance qui nous en sépare. Ces télescopes sont capables de détecter les rayonnements Tcherenkov émis lorsque des rayons cosmiques à haute énergie (rayons gamma) entre en contact avec l'atmosphère terrestre. Le HESS permet donc de détecter les sources les plus énergétiques de l'Univers comme les vestiges de supernovae. Il a notamment permis de localiser le pulsar du rémanent des Voiles.
L'obscurité a désormais envahie les paysages montagneux du Gamsberg. Nous enchainons les lacés et nous nous hâtons de parvenir à destination tout en faisant attention aux nombreux animaux qui défilent devant nos phares, seules sources de lumière présente sur des kilomètres à la ronde. Du coup c'est dans la nuit noire que nous arrivons au lodge de Rooisand desert Ranch où nos hôtes nous attendent pour le repas.
Le propriétaire nous montre nos chambres mais notre regard est surtout attiré par la Voie Lactée resplendissante qui étend son long ruban argenté au dessus de la maisonnée. En ce début de mois de juillet le centre galactique large et brillant trône haut dans le ciel austral noir d'encre. Certains de mes amis découvrent pour la première fois le ciel de l'hémisphère sud et tout le monde est très impressionné. Le Scorpion au zénith se présente comme une constellation marquante, alors que vers l'ouest le secteur de la Carène au Centaure en passant par la Croix du Sud regorge d'étoiles brillantes. De nombreux objets sont visibles à l'oeil nu et les nébuleuses obscures entrecoupent et morcèlent les régions brillantes de la Voie Lactée de leurs masses sombres. Sous ce ciel dépourvu de pollution lumineuse notre galaxie se révèle verdâtre, une perception que nous n'avons pas l'habitude de remarquer en France métropolitaine.
Rooisand Desert Ranch offre des prestations astronomiques et propose de louer du matériel d'observation. D'ordinaire il faut séjourner au lodge plusieurs jours pour pouvoir bénéficier d'un télescope mais nos hôtes ont fait une exception pour nous et nous ont permis de réserver un dobson de 300 mm pour la nuit. Ce télescope va nous permettre de faire un tour rapide des plus beaux objets du ciel austral, l'amas globulaire Omega du Centaure (NGC 5139), la radiogalaxie Centaurus A (NGC 5128) ou encore la nébuleuse de la carène (NGC 3372). Pour Magali, Vincent, Christophe et Gilles c'est ce soir une totale découverte de ce pan de ciel invisible depuis la France, nul doute qu'ils s'en souviendront longtemps.
Pendant que nous profitons des observations au dobson de 300 mm mon Vaonis Vespera fait lui aussi son baptême du ciel austral ! N'ayant pas le temps de faire du dessin avant que la Lune se lève et éclaire le ciel, ce soir je vais me contenter de faire quelques images du ciel profond. Je commence par Omega du Centaure alias NGC 5139 (5,3m - 55'). Il s'agit d'un énorme amas globulaire qui s'étire sur près de 350 années-lumière, il est tellement grand qu'il est parfois considéré comme une galaxie naine ! Sa masse est estimée à 5 millions de fois celle du Soleil.
NGC 5139 - Amas globulaire dans le Centaure
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 72 images et 12:00 mn de pose
Rooisand desert ranch (Namibie)Juste au nord d'Omega du Centaure se trouve la belle galaxie Centaurus A alias NGC 5128 (6,6m - 25,7'x20,0'). Cette elliptique géante est située à 13 millions d'années-lumière est surprise en plein cannibalisme intergalactique, elle est en train d'assimiler une galaxie spirale dont le disque est encore visible sous la forme d'une large bande de poussières obscures qui semble couper Centaurus A en deux parties.
NGC 5128 - Galaxie dans le Centaure
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 151 images et 25:10 mn de pose
Rooisand desert ranch (Namibie)Je reste dans la constellation du Centaure pour imager la grande galaxie NGC 4945 (8,4m - 19,8'x4'). Cette spirale vue de biais est située à 15 millions d'années-lumière, elle présente un disque galactique riche en poussières qui lui confère un aspect assez irrégulier. Notons également la présence de la galaxie elliptique NGC 4976 (10,0m - 5,6'x3,0') dans le champ photographié.
NGC 4945 - Galaxie dans le Centaure
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 127 images et 21:10 mn de pose
Rooisand desert ranch (Namibie)Le ciel commence déjà à s’éclaircir, la Lune va bientôt se lever. II est temps de rejoindre le lit et de reprendre des forces car demain une grosse journée de route nous attend.
Le samedi 8 juillet
Cette nuit j'ai très bien dormi, ici tout est d'un calme absolu et il n'a pas fait trop froid. Il faut déjà refaire les valises car nous allons bouger en direction du sud pour rejoindre le parc du Namib Naukluft. En quittant la chambre je découvre le paysage du Rooisand Desert Ranch car hier soir en arrivant de nuit nous n'avons pas pu voir grand chose.
Ce lodge est très beau, voici la salle à manger où nous allons prendre notre petit déjeuner.
Et sa grande piscine où nous n'aurons pas le temps de nous baigner.
Autour du lodge le paysage est montagneux, je reconnais au loin le plateau du Gamsberg où les instruments européens du Very Large Telescope (VLT) ont failli être installé au début des années 1990. C'est finalement le Chili qui a été choisi mais le fait que la Namibie ait fait partie des candidatures d'accueil de l'observatoire témoigne de la qualité du ciel du Gamsberg !
Il est temps de quitter Rooisand, nous n'y avons passé qu'une nuit mais ce lodge a unanimement être apprécié par notre groupe et nous laissera un très bon souvenir.
Une petite sculpture artistique accueille les visiteurs à l'entrée du chemin menant au lodge, une lunette qui rappelle qu'ici nous sommes au paradis des astronomes !
On the road again ! C'est reparti pour un long trajet sur les pistes. Autour de nous les paysages désertiques sont somptueux, ces grandes étendues sauvages ressemblent au far west. Du coup, quoi de mieux qu'un best of d'Ennio Moriconne pour nous mettre dans l'ambiance et accompagner les kilomètres !
Sur ces pistes cahoteuses nous devons avancer prudemment. Sur le bas côté nous croisons quelques véhicules victimes de crevaison ce qui nous incite à aborder certains passages délicats à la vitesse d'un vieux tacot !
Alors que nous approchons du parc du Namib Naukluft et que nous distinguons au loin les prémices des dunes du désert les premiers animaux font leur apparition !
Les animaux sauvages se tiennent souvent très loin de la route et ne sont pas faciles à photographier. Mais parfois nous la chance nous sourit, Denis repère un beau groupe d'autruches qui déambule à moins de cent mètres de la piste.
Ces autruches sont les premières à nous forcer à l'arrêt. Nous descendons de la voiture et sortons les téléobjectifs pour admirer ces grands oiseaux . Le grand chapitre de safari animalier namibien vient de s’ouvrir avec elles !
La route du sud qui conduit au Namib nous ammène à traverser le tropique du Capricorne, nous voici sur le parallèle de 23°26' de latitude sud. Impossible de ne pas immortaliser çà !
Depuis le hublot du van je repère quelques oryx qui broutent au loin dans la savane. Ces magnifiques antilopes se reconnaissent de loin avec leur longues cornes dressées sur la tête.
Grace au zoom de 600 mm de mon bridge Sony DSC-HX 350 je parviens à les distinguer clairement, dans ce troupeau nous avons toute une famille d'oryx gazelles, aussi appelés gemsbok (Oryx gazella). Cette espèce se rencontre des dunes arides du Namib au désert du Kalahari.
Je ne me lasse pas d'admirer l'immensité de la savane. Il faut bien ouvrir l’œil pour débusquer les animaux qui s'y cachent.
Bienvenue au royaume des grands espaces où l'on ne croise personne ! Nous sommes bien loin des embouteillages de Marseille !
En progressant vers le sud la géologie des montagnes change et laisse place à de fabuleux décors granitiques.
Sur le bord de la route nous remarquons que de nombreux arbres sont couverts d'agglomérats de pailles et de brindilles. Ces constructions monumentales sont en fait des nids pouvant abriter des dizaines d'oiseaux. Une sorte d'habitat collectif.
Ces énormes nids sont l’œuvre de ce petit oiseau, le républicain social (Philetairus socius). Ce passereau est endémique des régions arides d'Afrique australe.
Alors que nous nous rapprochons de la bourgade de Solitaire où nous comptons faire une halte, je remarque dans la prairie un magnifique oryx qui nous fait face. C'est une occasion inespérée de tirer le portrait de ce bel animal qui figure sur l'emblème de la Namibie.
L'entrée de Solitaire est décorée de carcasse de veilles voitures exposées comme des œuvres d'art, c'est très original !
Ces épaves donnent au lieu un air de fin du monde, on se croirait dans Mad Max ou the Walking Dead.
Mais Solitaire est tout le contraire d'un lieu post apocalyptique, c'est une oasis de vie humaine perdue dans les immensités désertiques, l'un des rares endroits où l'on peut se ravitailler sur plus de 100 km à la ronde. On en profite pour compléter le plein car les stations services sont rares et pour déguster les délicieuses pâtisseries à la pomme de la boulangerie Moose Mac Gregor.
Mac Gregor Bakery est particulièrement renommé dans cette région désertique, faire une halte sur sa terrasse ombragée et savourer son célèbre crumble est incontournable. Un bon dessert accompagné d'une bière brune locale, nous sommes au anges !
L'escale à Solitaire est également l'occasion d'observer de près l'écureuil terrestre du Cap (Xerus inauris). En effet, une petite colonie de ce rongeurs d'Afrique australe s'est installée dans la village et ces animaux se sont familiarisés à la présence humaine. Peu farouches, ils se laissent facilement approcher et photographier.
Nous quittons Solitaire pour rejoindre notre nouvel hébergement, le Namib Naukluft lodge. Ce lodge est tout bonnement incroyable, il offre une vue imprenable sur la savane du Namib.
Le lodge est installé sur l'affleurement d'une colline granitique sculptée par l'érosion, au fil du temps la surface de la masse rocheuse a laissé la place à une multitude de drôles de blocs tout ronds.
En marchant autour du lodge il est possible d'observer quelques animaux comme cette pintade de Numidie.
Ici aussi nous pouvons observer des familles d'écureuils terrestres du Cap.
Comme cet après-midi la température est agréable nous allons pouvoir profiter de la piscine du lodge et de sa vue panoramique à couper le souffle. Mais comme nous sommes en hiver austral, la température de l'eau est elle aussi à couper le souffle, pas plus de 10°C ...
Le gérant du lodge Namib Naukluft nous propose de faire un safari photo au crépuscule dans les environs qui d'après lui abrite de nombreuses espèces d'animaux. Ce safari n'était pas prévu au programme mais la perspective de visiter les alentours et d'admirer de découvrir la faune sauvage nous enchante. C'est donc partie pour une aventure en véhicule tout terrain dans la savane africaine en compagnie de notre sympathique guide local, Werner !
En quittant le lodge nous passons devant un énorme nid de républicains sociaux, celui-ci tellement grand qu'on ne perçoit presque plus l'arbre qui l'abrite !
Avec le zoom du bridge Sony je parviens à distinguer dans l'une des entrée du nid quelques poussins blottis les uns contre les autres.
Werner, notre guide, à des yeux d'aigle, il sait débusquer les animaux les plus discrets et les mieux camouflés, même à des distances incroyables. Le premier animal qui se présente à nous est un chacal don la silhouette dépasse tout juste des grandes herbes jaunes de la brousse. Il s'agit vraisemblablement d'un chacal à chabraque qui est aussi appelé chacal à dos noir (Lupulella mesomellas). C'est notre premier carnivore du séjour !
La vue perçante de Werner a encore frappée, il a repéré de minuscule taches sombres au pied d'une montagne au loin, il s'agit cette fois-ci d'un troupeau de gnous !
Sur la gauche c'est un troupeau de springbok (Antidorcas marsupialis) qui s'agite à notre approche.
Le Springbok vit dans les déserts de sable chauds et arides comme le Kalahari ou le Namib, cette antilope sauteuse est très abondante par ici.
Voilà Werner qui nous lance un "pumba à gauche ! ". En regardant attentivement au loin nous découvrons un gros phacochère qui détale dans la savane. Werner nous apprend que ces animaux aux défenses impressionnantes sont en fait très timides et difficiles à approcher.
Alors que le Soleil décline, la savane se pare d'une belle lumière dorée. Les paysages sont de toutes beautés à cette heure de la journée.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, voilà qu'une famille de zèbres apparaît au loin.
En continuant notre chemin en direction d'un point de vue en hauteur, nous découvrons un nouveau troupeau de zèbres. Ayant entendu le moteur de notre véhicule il s'enfuit pour trouver un coin plus tranquille. Notre pilote temporise pour ne pas les affoler davantage.
Werner nous apprend qu'il s'agit de zèbres de montagne (Equus zebra), il se distingue du zèbre de plaine (que l'on rencontre au parc d'Etosha par exemple) par des bandes sombres plus resserrées et par l’absence de rayures sur son ventre parfaitement blanc.
Le Soleil s'apprête à se coucher. Werner nous propose un arrêt rafraichissement sur un sommet d'où nous pouvons bénéficier d'un point de vue incroyable. Depuis notre promontoire rocailleux la savane s'étend à perte de vue.
Dans cette région aride poussent peu d'arbres, il s'agit souvent d'acacias épineux ou de moringas. Ces derniers sont facilement reconnaissables à leurs troncs renflés.
Le coucher de Soleil est somptueux, notre étoile jette sur la plaine ses derniers rayons de lumière rougis par la poussière en suspension qui flotte au dessus du Namib.
Au moment où le globe solaire s’apprête à disparaitre sous l'horizon il perd en luminosité et je parviens à distinguer une tache solaire à sa surface ! Je rappelle que les taches solaires correspondent à des zones de refroidissement à la surface de notre étoile.
Sous le tropique quand le Soleil se couche la luminosité décroît assez rapidement. Sans compter que dans le désert le température chute elle aussi assez vite. Il est temps de rentrer.
Nous rentrons au lodge à la nuit tombée. Un bon repas nous attend pour fêter ce premier safari qui nous en a mis plein la vue.
Bien manger est une constante en Namibie, tous les repas que nous ont été servis dans les lodges étaient vraiment délicieux. Nous avons été agréablement surpris par la qualité des plats, la fraicheur des ingrédients et parfois par leur originalité : Ce soir le chef nous a concocté du pavé d'oryx !
La nuit est déjà tombée depuis un moment. A la fin du repas je file rapidement à la chambre récupérer le Sony A7s et l'objectif TT Artisan de 11 mm car j'ai bien envie de réaliser des plans de Voie Lactée avec le fabuleux décors rocailleux du lodge. Voici le centre galactique qui se lève au dessus de l'amoncellement de rochers granitiques qui nous entoure. On se croirait sur une autre planète !
Celle-là je ne pouvais pas la rater, la Voie Lactée australe qui étire son long ruban argenté au dessus de la piscine du lodge.
J'installe le Vespera près de la piscine du lodge et je l'oriente vers le grand amas ouvert NGC 3532 (3,0' - 50') de la Carène. Situé à 1600 années-lumière, ce groupement stellaire riche et étendu est déjà parfaitement visible à l’œil nu à côté de la nébuleuse Eta carène. NGC 3532 engloberait près d'une centaine d'étoiles réparties sur une zone de 23 années-lumière de large.
NGC 3532 - Amas ouvert dans la Carène
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 45 images et 7:30 mn de pose
Namib Naukluft lodge (Namibie)Je me lance maintenant dans un portrait de la belle nébuleuse Eta carène cataloguée sous le matricule NGC 3372 (3,0m - 120'). Cette grande région HII est un immense complexe de formation d'étoiles. Malheureusement, lorsque je lance le début du live stacking avec le Vespera la nébuleuse est déjà très basse sur l'horizon et de ce fait les étoiles restent empâtées. Malgré ces piètres conditions la vision de cette région du ciel austral est déjà très belle, je vais essayer de la refaire lors d'une prochaine soirée mais en m'y prenant plus tôt et en essayant mon filtre dual band OIII et Ha.
NGC 3372 (Eta Carène) - Nébuleuse dans la Carène
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 133 images et 22:10 mn de pose
Namib Naukluft lodge (Namibie)Je m'arrête là pour la séance d'astrophotographie car cette nuit nous devons nous coucher tôt. Demain matin le réveil est fixé à 5h pour un départ à l'aube en direction des célèbres dunes de Sossusvlei. La première partie du récit du voyage en Namibie s'arrête là car ces deux premiers jours ont déjà été bien denses, la suite des aventures en Afrique australe arrivera bientôt !
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Tags : Rooisand desert ranch, namib naukluft lodge, safari in namibia, sky of namibia, Voie Lactée australe, vaonnis vespera images
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Commentaires
Bonjour,
Il paraît que le ciel à Madagascar n'est pas mal non plus ! En Namibie les Nuages de Magellan sont parfaitement visibles à l'oeil nu, par contre à ce moment de l'année (début juillet) et depuis cette latitude le Grand Nuage reste très bas sur l'horizon et il est moins spectaculaire. Le Petit Nuage était plus haut et au télescope on a pu apprécier de belles visions des nébuleuses et les amas qu'il contient.
Pour ce qui est du froid c'était variable. Les premières nuits passées à Rooisand et au Namib Naukluft lodge étaient plutôt douces, par contre la semaine qui a suivi a été plutôt glaciale (je présenterai cette partie du séjour dans deux prochains comptes rendus). Heureusement on a tout prévu, bonnets, chaussettes et vestes épaisses, on étaient bien emmitouflés !
Dans les prochains comptes rendus il y aura plus d'astronomie, plus d'images du ciel profond et pas mal de dessins. Les premiers jours on été principalement consacrés au tourisme.
3kry99Samedi 22 Juillet 2023 à 14:01Vivement la suite !!! ;)Salut Christophe, elle arrive, elle arrive ! je rédige en écoutant Ennio Morricone, que de souvenirs ;)
Sinon il est arrivé ton Sony A7s ?
5kry99Samedi 22 Juillet 2023 à 15:146SergeDimanche 23 Juillet 2023 à 11:05Magnifique les amis !!!!
vos bonnes bouillent témoignent du succès de votre aventure
qui me rappelle bien des souvenirs, des images semblables tant ces contrées sont immuables, c'était il y a 14 ans.... déjà.....
Salut Serge !
Maintenant que j'ai découvert la Namibie je comprends toute l'emphase des commentaires qu'on me faisait au sujet de ses paysages et de son ciel, c'est vraiment un pays magnifique, sauvage, où règne les grands espaces.
Ce premier article n'est qu'un prélude, la partie astro va clairement s'accentuer, les prochains safaris vont révéler de belles surprises, et les paysages seront toujours aussi beau !
La Namibie c'est une sacré destination, je pense qu'on n'attendra pas longtemps avant d'y retourner :)
Niveau ciel on a eu du très beau, avec quelques moments où le ciel m'a semble plus laiteux. En prenant des photos avec le Sony A7s je me suis aperçu qu'en fait le ciel était souvent couvert d'airglow ! Le ciel vert c'est le risque quand on part en plein maximum solaire !
Amitiés
Hello ! Je confirme pour Madagascar. Absence totale de pollution lumineuse en dehors de la capitale Tana... Et pratiquement pas d'humidité pendant l'hiver Austral évidemment...
Salut Jean-Pierre !
Madagascar semble être une très belle destination également, çà donne envie ! Il y a moins de gros animaux sauvages qu'en Namibie, par contre c'est intéressant pour la plongée du côté de Nosy bay
Laurent ! Oui, pas d' animaux qui piquent, ni même venimeux… Des Lémuriens et des Baobabs endémiques uniques au monde. En effet, du côté de Nosy Be il y a des fonds remarquables. le snorkeling est à privilégier !! J'ai observé des baleines à bosse sur la côte Est. Mais mon doux rêve (aussi) serait de me retrouver non loin d'un requin baleine qu'on peut croiser en septembre, octobre à Nosy Be, le Nord de la Grande Ile que je ne connais pas…
Salut Jean-Pierre,
Pour la Namibie c'est pareil, en regardant les avis du routard avant de partir ils nous on fait peur avec tous ces animaux dangereux, 80 espèces de serpents et 11 mortelles en Namibie, sans parler scorpion qui se mettent au chaud dans les chaussures ... Mais ce qu'il y a de bien durant l'hiver austral c'est que beaucoup de bestioles hibernent !
En ce qui concerne le snorkeling avec les requins baleine c'est sûr que çà doit être impressionnant, j'aimerais bien vivre çà aussi de ce ces jours ! J'ai un ami qui a pu nager avec eux à Djibouti, il paraît qu'il y en a pas mal là bas aussi.
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Beau reportage. ça me rappelle un ciel merveilleux à Madagascar en 2017, on voyait les nuages de Magellan sans équipement d'observation. J'espère que vous n'avez pas trop froid la nuit (moins qu'à Rians...).
Merci pour le partage.
Louis