• Deux nuits de challenges ciel profond dans le Verdon

    En ce début de mois de février la météo est particulièrement clémente. Il règne une douceur générale qui nous a donné envie de retrouver avant l'heure notre spot d'observation favori dans le Verdon. D'ordinaire nous attendons le mois de mars, voir le mois d'avril pour retrouver ce coin de basse montagne car l'hiver y est rude et la neige et le verglas peuvent rendre les étroites routes champêtres périlleuses. Mais cette année il n'en est rien, même les sommets des montagnes n'ont pas de manteaux blancs. La météo ensoleillée est une aubaine pour l'observation astronomique mais on sent bien que le climat n'est pas dans son état normal. Pour cette sortie "astro" Gilles et moi-même allons faire découvrir notre petit coin de paradis étoilé à mon ami Serge Vieillard, célèbre astronome dessinateur et auteur des livres "astrodessin", des ouvrages de référence en matière d'observation visuelle du ciel, que se soit en planétaire ou en ciel profond.

    A la nuit tombée le ciel n'est pas terrible, il y a des voiles nuageux qui zèbrent la voute céleste dans toute sa largeur. Pour couronner le tout il y a pas mal d'humidité au sol et l'agréable douceur de l'après-midi à laisser place à un froid mordant. Bon, les vieux briscards que nous sommes ne vont pas se décourager de si tôt, la nuit vient juste de commencer, il faut juste être patient et surveiller comment la météo va évoluer. En attendant nous partons prendre l'apéro qui réchauffe les cœurs dans le douillet camping car de Gilles.

    Nous ressortons du camping car pour sonder le ciel, la tendance semble à l'amélioration même si il reste encore quelques voiles diffus. Une petite photo réalisée avec le Sony A7s et l'objectif TT Artisan 11 mm montre qu'une large portion de la voute céleste s'est dégagée. L'image met même en évidence la présence de la lumière zodiacale vers l'ouest (à droite du Taureau) et de la lueur du gegenschein entre l'amas M44 du Cancer et le Lion. Les conditions paraissent donc désormais réunies pour commencer les observations au télescope.

    Pour commencer j'oriente le Taurus de 508 mm vers la modeste constellation du Petit Chien. Ma première cible est la très faible nébuleuse planétaire Abell 24 aussi appelée PK217+14.1 (13,6m - 4,4'x3,0'). Cet objet est large et pâle, même dans mon télescope de 508 mm je ne perçois rien à son emplacement au premier abord. Je poursuis les recherches en ajoutant à l'arrière de l'oculaire un filtre OIII et à 215x je commence à la deviner très vaguement. Bon sang, qu'est-ce qu'elle est faible, là je suis clairement dans la catégorie "challenge" ! Je reste un gros moment sur cette Abell 24 pour essayer d'en tirer quelques détails. En vision décalée je devine par moments une structure ressemblant vaguement à une bulle gazeuse ovalisée dans le sens N/S. Cette vision n'est pas permanente, mais elle se répète plusieurs fois. Je prolonge encore l'observation car il y a des irrégularités qui me titillent la rétine fugacement, c'est ce qu'on appelle des "glimpses" en astronomie visuelle. Finalement l'enveloppe gazeuse finit par me montrer deux bords renforcés sur les côté E et O avec dans chacun d'eux une petite condensation lumineuse. Je suis content d'avoir réussi à extirper ces détails au bout d'une longue lutte visuelle acharnée, mais cette véritable gymnastique rétinienne de presque 1h m'a épuisé, je crois que j'ai attaqué les observations trop fort ... 

    Abell 24

    Abell 24 - Nébuleuse planétaire dans le Petit Chien
    Télescope Taurus de 508 mm à 215x (Ethos 10 mm + OIII)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    Pour la suite il me faut quelque chose de plus lumineux et reposant. Je jette mon dévolu sur les petites nébuleuses par réflexion de NGC 2183 et NGC 2185 (1'x1') dans la constellation de la Licorne. Alors celles-là, elles ne sont pas bien grandes, mais elles sont bien plus faciles à voir que Abell 24. A 215x dans le T508 je les perçois toutes les deux comme des petites taches diffuses circulaires. NGC 2185 me semble un peu plus brillante que sa voisine, elle entoure une étoile de 12m. En vision décalée je finis par deviner une extension formant une sorte de petit pont de matière qui s'étire vers le sud en direction de deux autres étoiles de 11,7m et 12,6m. Certaines étoiles du coin me paraissent également nimbées d'une nébulosité. Quant à NGC 2183 elle entoure une faible étoile de 14,2m.

    ngc 2183 - 2185 nebulas

    NGC 2183 et NGC 2185 - Nébuleuse par reflexion dans la Licorne
    Télescope Taurus de 508 mm à 215x (Ethos 10 mm)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    Je poursuis les observations avec une nouvelle nébuleuse planétaire située au sud de la constellation du Cancer. Il s'agit de la très large Abell 31 (12,2m - 16,8'x15,6'). Située à près de 2000 années-lumière, il s'agit de l'une des plus grosses nébuleuses planétaires du ciel, son enveloppe gazeuse est très diluée dans l'espace, de ce fait elle offre une faible magnitude surfacique. Autant dire que pour la percevoir il ne faut pas trop grossir afin de garder un minimum de contraste. A 107x je la devine comme une vague lueur entourant une étoile de m. Je visse le filtre OIII à l'arrière de l'oculaire et sa perception s'améliore. Abell 31 n'est pas brillante du tout, mais elle est plus facile à observer qu'Abell 24. En vision décalée j'ai l'impression de déceler des irrégularités de structure mais je n'ai pas le temps de rentrer dans les détails, malheureusement les voiles nuageux ont fait leur retour et ils dégradent sérieusement la qualité des images.

    Nous sommes contraints d'arrêter les observations pour ce soir, mais la nuit prochaine je reviendrai sur cette intrigante Abell 31 afin de la dessiner.

     

    Samedi

    La nuit a été fraîche, malgré le sac de couchage épais et la couverture je l'ai bien senti. Dehors certaines zones abritées de la lumière solaire sont couvertes de givre. Par endroits il reste même quelques reliquats de vieilles chutes de neige qui perdurent.

    Mais dès que le Soleil gagne de la hauteur la température devient rapidement agréable, je trouve qu'il fait particulièrement doux pour un mois de février, on ne se croirait pas en hiver !

    Je débâche le matériel et profite de la chaleur du Soleil pour faire sécher le dobson Taurus 508 mm car le givre qui l'a recouvert durant la nuit commence à fondre et du coup le télescope est trempé.

    dobson taurus 508

    Nous nous réjouissons de pouvoir déguster notre traditionnel barbecue au grand air. Nous passons de bons moments autour de la table à partager nos souvenirs d'observation ou de voyages en quête de ciels noirs ou d'éclipses lointaines.

    Après une bonne sieste réparatrice nous surveillons la tombée de la nuit fébrilement. Malheureusement dans l'après-midi des voiles nuageux sont apparus en nombre au dessus de nos têtes. La poisse ...

    Nous préparons quand même le matériel pour la nuit, les optiques sont collimatées et mises en température. Serge est déjà l'oeil à l'oculaire pour observer les formations lunaires. Les images sont stables et assez plaisantes, le cratère Pétavius ou la vallée de Rheita offrent notamment de beaux reliefs ciselés.

    Il faut dire que nous avons passé la date de la nouvelle Lune depuis plusieurs jours et que notre satellite naturel est déjà de retour dans le ciel avec une phase de gros croissant bien lumineux. Aussi, ce soir, nous devrons attendre qu'elle se couche pour commencer les observations du ciel profond.

    Dès que le Soleil disparaît la température chute à toute vitesse, nous passons du printemps à l'hiver en quelques instants. Un petit vent frais désagréable s'est levé, il nous glace les os mais d'un autre côté nous espérons qu'il va chasser les voiles altitude et nettoyer le ciel. En attendant nous retournons nous réchauffer dans le camping car, c'est l'heure de l'apéro !

    Et on va pouvoir le prolonger longtemps cet apéro car les nuages vont défiler devant les constellations du ciel d'hiver durant des heures. Nous sommes près à laisser tomber les observations quand, vers minuit, une large éclaircie nous redonne de l'espoir. Il est tard, le vent glacial s'est intensifié, mais tant pis, nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour dormir et nous trouvons la motivation de rejoindre nos télescopes qui nous attendent sagement dans la nuit noire.

    Le souffle qui descend des collines environnantes est quand même assez gênant, par moments des rafales déferlent sur nos télescopes et mon dobson se met à pivoter comme une girouette. Du coup je décide de démonter la cage du miroir secondaire afin de retirer la jupe qui offre trop de prise au vent. Cette opération me fait perdre encore du temps et je commence à me demander si je vais finir par réussir à observer quelque-chose ce soir ...

    Sans la jupe le Taurus 508 mm retrouve de la stabilité et je peux enfin entreprendre de pointer une première cible. Je m'intéresse d'abord à une petite nébuleuse qui brille par réflexion, il s'agit de NGC 1985 (12,7m - 70") du Cocher. Elle a beau faire partie d'un catalogue moins exotique que celui d'Abell, elle n'en est pas pour autant plus célèbre. Et pour cause, elle est plutôt petite et un peu perdue parmi les étoiles de la Voie Lactée, il faut un peu de temps pour la trouver. A 215x je la découvre comme une tache nébuleuse assez bien visible, elle présente une forme légèrement ovalisée dans le sens N/S et apparaît centrée sur une étoile de 13,5m. Je note également que la nébuleuse se révèle plus brillante dans sa moitié sud.

    NGC 1985 - Nébuleuse par reflexion dans le Cocher
    Télescope Taurus de 508 mm à 215x (Ethos 10 mm)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    Comme la tête de l'Hydre a bien gagné de la hauteur dans le ciel, je décide de retourner voir Abell 31 (alias Sh2-290). Cette très grande nébuleuse planétaire (12,2m - 16,8'x15,6') me semble plus visible que la veille, je la repère sans trop de difficulté sans filtre. A 107x avec le OIII je la distingue parfaitement, même si elle reste dans l'ensemble assez faible. Avec un peu d'attention je parviens à la détailler, son disque nébuleux me paraît clairement ovalisé dans le sens NE/SO, et plusieurs renforcement lumineux sont perceptibles dans sa structure en vision décalée. Je note également que la moitié SE de la bulle gazeuse me semble plus lumineuse. Au final, cette nébuleuse planétaire est une belle surprise, je ne pensais pas qu'un objet avec une magnitude surfacique si faible pourrait montrer autant de détails. Ce qui est marrant c'est que Serge l'a dessiné au même moment et nos dessins respectifs présentent beaucoup de similitudes.

    Abell 31 planetary nebula

    Abell 31 - Nébuleuse planétaire dans le Cancer
    Télescope Taurus de 508 mm à 107x (APM 20 mm + OIII)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    Alors que je termine l'observation d'Abell 31 Gilles m'appelle pour observer dans son Sud Dobson 406 mm. Il a pointé la faible comète 116P/Wild 4 qui transite actuellement du côté de la constellation du Lion. Alors çà c'est sympa, Gilles vient de m'offrir ma 100ème comète !!! Voilà, c'est fait, entre 1995 et 2022, j'ai pu observer visuellement cent comètes différentes, çà me fait un petit quelque-chose. Je pense que cette 116P/Wild 4 va me rester gravé dans la mémoire, même si elle est loin d'être la plus spectaculaire de ma collection. En effet, elle ne se dévoile que comme une petite tache diffuse un peu plus brillante en son centre. Sa magnitude doit avoisiner 13,5m. Merci Gilles d'avoir pensé à moi !

    comet 116P/Wild 4

    116P/Wild 4 - Comète dans le Lion
    Télescope Sud Dobson de 406 mm à 138x (Ethos 13 mm)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    Gilles m'incite à pointer une cible à laquelle il a rendu visite la veille, il s'agit du petit groupe compact de galaxies Hickson 40 (alias Arp 321) situé à 300 millions d'années-lumière. Dans le T508 mm à 107x il est bien visible, mais il est difficile à cerner dans ses contours, il ressemble à un agglomérat confus de plusieurs nébulosités enchevêtrées dans un espace de seulement 2' d'arc. En grossissant à 215x je commence à y voir un peu plus clair, je perçois au premier abord trois galaxies compactes dessinant une sorte d'accent circonflexe. La plus brillante est au centre, il s'agit PGC 27509 (13,7m), au nord se trouve PGC 27516 (15,1m) et au sud PGC 27513 (14,9m). En vision décalée, après une observation plus attentive je décèle présente d'une autre galaxie pâle et allongée qui jouxte PGC 27513, les deux semblent en interaction. Ce quatrième membre faiblard est une spirale vue par la tranche nommée PGC 27508 (15,7m). Il existe une cinquième composante encore plus faible et collée au deux galaxies précédentes, mais je ne l'ai pas perçue distinctement, ces galaxies sont très proches les unes des autres et la turbulence atmosphérique due à la présence vent n'est pas très propice à ce type d'observation ce soir.

    Hickson 40 galaxies

    Hickson 40 - Groupe de galaxies dans l'Hydre
    Télescope Taurus de 508 mm à 215x (Ethos 10 mm)
    Le Poil (04) - SQM 21,72

    On approche déjà 4h du matin, nous sommes fourbus. Entre les voiles nuageux, le vent et le froid, ces deux soirées d'observation auront été épiques. Mais quand la passion prend le dessus sur les désagréments on parvient quand même à passer de bons moments, ces deux nuits nous auront quand même permis de partir explorer le ciel très profond et de relever pas mal de challenges visuels. Le Sky Quality Meter est monté à 21,72 la seconde nuit, une valeur correcte pour ce site même si on a déjà connu mieux par bonne transparence.

    Notons que sur ma dernière photographie du ciel réalisée avant de ranger le matériel le discret pont zodiacal s'est révélé, il apparaît comme un très discret ruban lumineux qui traverse la photo en diagonale, il s'étire le long de l'écliptique. Cette lueur provient de la réflexion de la lumière solaire par les poussières du système solaire qui sont réparties sur le plan de circulation des planètes.


     

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  • Commentaires

    1
    gillounet
    Vendredi 11 Février 2022 à 17:16

    Salut Laurent. Un weekend d'astro au mois de janvier après 3 mois de disette. Que c'est bon ! Samedi soir, tout en discutant, j'ai regardé ma montre. Il était 21h. En écoutant les récits passionnants de Serge, j'ai regardé ma montre une heure plus tard, il était minuit... Pour dire comme le temps est relatif. La 100ème comète, c'est vraiment une pétouillette. Je t'en souhaite de plus belles.

    Vivement les autres dessins. A bientôt.

     

    2
    Samedi 12 Février 2022 à 00:31

    Salut Gilles !

    Oui nous nous sommes régalés durant ce week-end, des journées ensoleillées, un bon barbecue, de belles observations nocturnes, et les super récits de voyage de Serge, je rigole encore de certaines anecdotes :) Que demander de plus ! Vivement la prochaine nouvelle Lune !

    3
    serge vieillard
    Dimanche 13 Février 2022 à 09:22

    Yo !

     

    ha que oui que ce fut bon !

    d'abord une belle camaraderie comme je les aime,

    ensuite on s'est bien pété la rétine comme je l'aime,

    dans un site vraiment merveilleux comme on l'adore.

    Un immense merci pour cette première rencontre qui en appelle bien d'autres !

    on y retourne pour la prochaine NL début mars ?

    4
    Dimanche 13 Février 2022 à 10:00

    Salut Serge,

    Oui un très bon moment que ce week-end, çà fait du bien de retrouver le chemin des étoiles et on s'est bien amusés :)

    On remet çà dès qu'on peut, à priori on a réservé le gîte début mars (du 4 au 6 mars) mais comme la NL tombe le mercredi d'avant, çà veut dire que le week-end du 25 au 27 février est aussi exploitable, à voir selon la météo ce qu'on choisit de faire.

    Sinon pour Abell 31 on a de belles similitudes entre nos dessins, en réorientant le tien nord en haut on reconnaît bien les principales zones de renforts lumineux même si ton dessin est plus tranché que le mien. J'ai été content de faire ce dessin en parallèle, en comparant nos impressions j'ai pu aller plus loin dans les détails. En tout cas cette Abell 31 est surprenante, elle est loin d'être brillante mais en y passant du temps elle a de la cuisse. Abell 24 était beaucoup plus fantomatique, sa simple vision est déjà un défit !

    A bientôt !

    5
    laurent II
    Mardi 15 Février 2022 à 19:57

    cool ton reportage. Ca nous permet d'y être un peu aussi. A vivement bientôt!

    6
    Mardi 15 Février 2022 à 20:09

    Salut Laurent !

    Encore un peu de patience, on s'y retrouve bientôt ! J'espère que le ciel sera plus dégagé le soir et tout aussi printanier en journée

    7
    etoilesdesecrins
    Samedi 19 Février 2022 à 11:09

    Salut Laurent ! ha dommage pour la météo capricieuse, c'est notre hantise à nous autres, d'autant plus quand on est dans un tel site ! Pour les nébuleuses de la Licorne c'est en effet une observation intéressante. NGC 1985 n'avait pas trop posé de problème au T300 quand à sa détection, j'avais aussi estimé l'étoile interne à mv 13.5-14, mais par contre l'irrégularité d'éclat m'avait semblé difficile à percevoir. Pour Abell 31 c'était très diffus, avec une forme de croissant. Mais comme tu le soulignes et comme dit récemment sur le post Astrosurf, on gagne vraiment à y passer du temps sur ce type d'objet, et là le dessin est quasi incontournable. Avec une simple description écrite de quelques minutes on passe à côté du chouia d'extension ou du détail dans le détail. A refaire donc. Mais de façon générale je trouve que le 300 ne présente pas de gain aussi impressionnant que sur les autres objets par rapport à la FC-100, sur les vastes nébuleuses diffuses. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être faut y passer plus de temps. Ou l'emporter sous des ciels noirs. Pour l'instant ce sont les lunettes qui y vont et, au vu du peu de temps que j'ai quand j'y vais (jamais totalement dédié à l'astro) elles montrent déjà pas mal de trucs contrastés sous ces ciels très purs. Par contre le Dob s'impose de façon plus éclatante je trouve sur des sujets comme des groupes de faibles galaxies (pas tenté Hickson 40 mais sûrement très dur au 300).

    Le météo semble se dégrader par chez moi, après de belles soirées en janvier. Bon ciel quand même !

     

    etoilesdesecrins

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    8
    Dimanche 20 Février 2022 à 19:25

    Salut !

    Oui Abell 31 est un objet qui mérite d'y passer du temps. Franchement si je n'avais pas eu l'émulation d'une observation commune prolongée avec Serge, pas sûr que je serai allé aussi loin dans les détails ténus de l'objet, je pense que je serais resté sur la vision d'un grand croissant nébuleux à bord renforcé comme toi.

    Sinon j'ai l'impression que tu es un peu déçu du gain de ton T300 mm de façon générale, c'est un point qui revient souvent dans tes commentaires, peut-être que tu aurais dû passer direct à un T406 mm, il aurait plus marqué la différence ? Mais je trouve quand même étrange que tu ais la sensation de mieux voir avec ta L100 mm, sur les nébuleuses larges et diffuses le diamètre devrait parler quand même. Peut-être que ton dobson n'est pas bien bafflé et que tu perds en contraste, où bien tes oculaires te procurent un grossissement trop important par rapport à la taille des cibles ? Il dois y avoir un truc.

    En tout cas sur les galaxies là il n'y a pas photo, les gros dobsons sont vraiment un plus, j'ai fais un énorme bon en avant dans la perception des détails et des galaxies lointaines quand je suis passé de mon T280 mm à mon T381 mm, et la progression est tout aussi spectaculaire en passant de mon T381 mm à mon T508 mm. 

    Bon ciel à toi !

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